2006
Un spectacle du Théâtre du Soleil, sur une proposition d’Ariane Mnouchkine, musique de Jean-Jacques Lemêtre, scénographie réalisée par Everest Canto de Montserrat, costumes de Nathalie Thomas et Marie-Hélène Bouvet.
27 décembre 2006 : création à la Cartoucherie.
Le spectacle a été filmé par Bernard Zitzermann lors des représentations à la Comédie de Saint-Etienne en juin 2008, et existe en DVD.
2007 :
à Quimper, Théâtre de Cornouailles ;
à Athènes, Athens & Epidaurus Festival ;
au Festival d’Avignon, Châteaublanc ;
à Buenos Aires, VI Festival Internacional ;
à Porto Alegre, Festival Poa em Cena ;
à São Paulo, Sesc Belenzinho ;
à Taipei, National Theater.
2008 :
à Vienne (Autriche), Wiener Festwochen ;
à Saint-Etienne, La Comédie.
2009 :
à New York, Lincoln Center Festival.
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Comme ces petites libellules, ces archiptères, qui vivent un jour, une fois, une heure, une vie d'autant plus incandescente que brève...
- Où se passe notre spectacle passant-furtif ?
- En France. Pas loin, dans les profondeurs du juste à côté.
- Quand ?
- À l'instant et encore une fois aujourd'hui même. À l'angle d'hier et aujourd'hui, quand sortant de l'ombre en vacillant le passé se rallume au présent. Encore une fois.
- Qui ?
- Les comédiens, chercheurs, plongeurs d'absolu, qui découvrent dans les recoins du cœur nos images intérieures, merveilleux veilleurs, veilleuses, veilleurs des veilleuses tremblantes. Le musicien qui nous rend nos musiques perdues. Nous, en somme, et subitement tirés de la paresse quotidienne, par le bruit d'une réminiscence. Nous, repris de vie. De justesse.
- Un texte ?
- Cela se passe avant le texte, plus vite, derrière la pensée, au bout de la langue, à la pointe de la flemme. Comment "parler" l'état d'illumiation ? Cette lumière filante, intime.
- Un mot ?
- Apocalypse, évidemment. Voilà que le caché est décaché.
Une minute ! On a juste le temps de voir, mais pas de savoir. La vision nous éblouit et nous coupe le souffle. La révélation est éphémère. On ne peut qu'essayer de la peindre, au délà de la parole, par non-dits, à tatons, hésitations, caresses, délicatement. Par "Éphémères", comme une prière rejetée, la joie d'une peine retrouvée. Comme l'experience inattendue de l'immortalité des sentiments, immortalité des sentiments, immortalité brève, intermittente mais oui, immortelle, oui.
Helène Cixous