1975 :
à Varsovie ;
à Venise ;
1976 :
à Louvain-la-Neuve ;
au Havre ;
à Strasbourg ;
à Lons-Le-Saunier ;
à Besançon ;
à Milan ;
à Orléans ;
à Annecy;
à Villeurbanne ;
à Bonn ;
à Tourcoing ;
à Tours.
Retrouvez le détail de ces dates dans la carte autour du monde
La réalité sociale de 1975 nous apparaît comme une mosaïque d'univers inégaux et imperméables les uns aux autres, dont on nous cache le fonctionnement. Pour la raconter, tenter d'en faire comprendre les ressorts, nous choisissons de la recréer par les moyens du théâtre. Nous voulons montrer la farce de notre monde, créer une fête sereine et violente en réinventant les principes de théâtres populaires traditionnels. Les acteurs ont imaginé des personnages en s'inspirant de ceux de la commedia dell'arte. Humainement et socialement définis, Arlequin, Matamore, Pantalon, Polichinelle, Zerbine, Isabelle ou Brighella n'existent que par et pour le théâtre.
Nous ne ressuscitons pas les formes théâtrales passées, commedia ou théâtre traditionnel chinois. Nous voulons réinventer des règles du jeu qui dévoilent la réalité quotidienne en la montrant non pas familière et immuable, mais étonnante et transformable.
Nous essayons de créer un théâtre de la représentation où tout geste, toute parole, toute intonation ait son importance et soit un signe immédiatement perceptible par le spectateur.
Il ne s'agit pas de traiter d'abstractions, d'« opinions », mais d'imaginer des situations concrètes et théâtrales où ces personnages assument des fonctions. Des rôles de policier, de valet de chambre ou de chef d'atelier peuvent être tenus par le même personnage, chacun ayant sa manière de percevoir la réalité et de nous la montrer.
Nous désirons un théâtre en prise directe sur la réalité sociale, qui ne soit pas un simple constat, mais un encouragement à changer les conditions dans lesquelles nous vivons. Nous voulons raconter notre Histoire pour la faire avancer - si tel peut être le rôle du théâtre.
Extrait du texte-programme, Théâtre Ouvert Stock, 1975.