du 10 juin au 15 juillet 2022
La Compagnie des 5 roues revient avec son spectacle créé à la Cartoucherie le 25 septembre 2019
Texte et mise en scène Simon Abkarian
Avec Djivan Abkarian, Maral Abkarian, Simon Abkarian, Chouchane Agoudjian, Anaïs Ancel, Chloé Astor, Maud Brethenoux, Laurent Clauwaert, Victor Fradet, Aurore Frémont, Christina Galastian Agoudjian, Lucas Humbert, Rafaela Jirkovsky, Nathalie Le Boucher, Baptiste Léon, Olivier Mansard, Eliot Maurel, Nedjma Merahi, Manon Pélissier, Annie Rumani, Catherine Schaub-Abkarian, Suzana Thomaz, Frédérique Voruz
3 Molières (auteur francophone, mise en scène, théâtre public) | 2 Prix du Syndicat de la critique (révélation théâtrale Aurore Frémont, meilleure musique de scène Howlin' Jaws) | Prix Théâtre SACD
du mercredi au vendredi à 19h30
le samedi et le dimanche à 15h30
Pendant les répétitions de notre quadrilogie grecque, répétitions que, moi, en secret, je surnomme, la Terrible et très Cruelle Bataille des Atrides, j’ai vu Simon Abkarian s’inviter de plus en plus souvent au banquet inépuisable que, pour toujours, Homère a dressé pour nous, acteurs, auteurs, metteurs en scène, gens de théâtre et autres poètes.
Il en analysait tous les plats, toutes les saveurs, les plus suaves et les plus amères. Il en scrutait tous les dressages, en étudiait toutes les cuissons, en décelait toutes les épices. Il goûtait, mâchait et remâchait. Recrachant parfois une bouchée trop sanglante, trop atroce, trop inhumaine mais il recommençait.
Je ne sais pas s’il voudrait l’admettre, mais je crois qu’il se vit comme un enfant d’Homère.
Ou, au moins, comme un descendant d’une de ses multiples créatures héroïques et imparfaites parce que si humaines.
Il revient, bienvenu, cet automne dans nos murs, ces murs qui ont vu, en lui, l’acteur s’épanouir. Avec une histoire épouvantable de vengeance têtue qui aurait pu finir autrement s’il n’y avait pas ce terrible mauvais choix qui préside à toute tragédie. Grecque ou pas. Antique ou moderne. Leurs mauvais choix, ou pire, le nôtre.
Venez, venez le voir, lui et ses amis.
Et puis, ne dit-on pas qu’assister à une tragédie au théâtre, enseigne à éviter de la subir dans la vie ?
Ariane Mnouchkine, août 2019
Nous sommes dans le quartier le plus pauvre d’Argos. C’est le premier jour du printemps, on y célèbre la fête des morts, prostituées, serveuses, esclaves, les femmes se préparent pour le grand soir. Les meilleurs musiciens sont là. La fête va se refermer comme un piège sur Clytemnestre et son amant Egisthe. À force de prières, Électre a fait revenir le frère vengeur, Oreste.
Électre des bas-fonds est conté comme une fable, mais à l’envers. La présence du chœur donne sa puissance aux histoires individuelles. Rock’n’roll et blues sont les poumons du récit. La danse, elle, continue là où s’arrêtent les mots.