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Répétitions de l'Avare, juillet 2010

 

En juin 2005, invités en Afghanistan, Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil s’embarquent pour donner un stage à Kaboul, qui donnera naissance, au milieu des ruines et des roses d’un jardin, à une toute jeune troupe de théâtre afghane, mixte et courageuse : le Théâtre Aftaab, un petit Théâtre du Soleil d’Asie Centrale.

 

 

Répétitions de « L’Avare » - 29 juin/16 juillet 2010
Premières présentations publiques, 17 et 18 juillet 2010

 

Juillet 2010. La situation à Kaboul reste incertaine, le climat est lourd, une conférence internationale a eu lieu le 21 juillet pour décider du retrait des troupes étrangères de l’Afghanistan d’ici 2014. Et de nouvelles élections se dérouleront en septembre…Des tensions se font sentir.

C’est avec beaucoup de courage qu’Hélène Cinque décide malgré tout de rejoindre le Théâtre Aftaab pour fêter les 5 ans de la jeune troupe grandissante, et poursuivre le travail avec eux, en — pour utiliser leurs propres termes — les « abreuvant ».

Au mois d’avril dernier, Ariane Mnouchkine était en effet venue aider le Théâtre Aftaab à concilier le travail collectif au nécessaire regard du metteur en scène. Ensemble, ils avaient fait un premier dessin d’un nouveau spectacle à venir, autour de L’Avare de Molière. Puis nos jeunes acteurs et « metteurs en scène » naissants, ont continué à travailler seuls, de manière autonome, dans le jardin de la Fondation.

Hélène Cinque prend donc le relais en ce mois de juillet. C’est un tournant pour Aftaab, une étape importante et délicate que celle des répétitions, avant la première présentation publique d’un travail qu’ils auront mené, pour la première fois, en grande partie, seuls.
Comment retrouve-t-on un état, un enjeu, comment refait-on sans refaire ? Comment réinventer tous les jours au présent ? Comment continuer à jouer ? Comment abandonner une « idée de mise en scène » parce qu’elle n’est plus assez nourrie ? C’est à toutes ces questions qu’ils se frottent donc et autour desquelles Hélène Cinque partage son expérience.

Un chœur de trois metteurs en scène naît, le groupe n’étant pas encore prêt à confier cette responsabilité à un seul d’entre eux. La troupe s’est donc désigné, sans le savoir, trois personnes complémentaires qui, en s’associant, doivent mener à bien le spectacle jusqu’à la première.

Après les trois semaines de travail avec Hélène Cinque, une répétition publique est organisée dans le jardin de la FCCS, pour remercier Timor Hakimyar de l’accueil chaleureux de la troupe depuis le mois d’octobre 2009, alors que la rénovation du Centre Culturel Français en cours les privait de lieu de répétitions.

Les spectateurs sont plus nombreux que prévus… À Kaboul les manifestations culturelles restent rares, et tout le monde est curieux de voir le travail de cette jeune troupe qui depuis son retour de France n’a pas eu l’occasion d’à nouveau rencontrer le public. L’émotion est très forte lors de ces deux soirées et semble garantir au spectacle l’accueil qu’il mérite.

Le Centre culturel français (et sa nouvelle directrice Guilda Chahverdi) accueillera le Théâtre Aftaab à l’occasion de l’inauguration de son nouvel auditorium entre le 20 et le 23 septembre prochains. Ils pourront donc y présenter leur travail théâtral et chorégraphique de l’année :
Les Chiens (Sag Hâ) fruit du travail qu’ils ont mené avec la danseuse et chorégraphe Laurence Levasseur, et L’Avare, leur véritable première mise en scène « collective ».