Prières du Refuge et d'Ésprit d'éveil
Prise de refuge aux trois sources du bouddhisme : Bouddha, le guide ultime ; le Dharma, son Enseignement et la Sangha, la communauté des pratiquants sur le chemin. Développement de l'Ésprit d'éveil qui consiste à s'engager sur le chemin spirituel pour la délivrance de tous les êtres est considéré la motivation juste. Le Refuge et l'Ésprit d'éveil qui constituent la véritable porte d'entrée sur la voie bouddhique doit précéder toute pratique spirituelle. Aussi leur évocation inaugure-t-elle tout le déroulement des cérémonies.
La position assise, Namnang Tcheugyé, est une position de méditation : les jambes en lotus, les bras en position de méditation, la colonne bien droite comme une flèche, les épaules bien droites, les yeux visant l’extrémité du nez, la tête légèrement baissée, le bout de la langue touchant le palais supérieur, la respiration naturelle … S’entraîner dans cette position permet de laisser une empreinte de l’état d’éveil.
Position : assise.
Présentation : gestes des mains ou mudra, usage de cloche et de vajra.
Durée approximative : 3 minutes.
Transmission du pouvoir du Bouddha Vajradhara
Dans le bouddhisme tantrique, Vajradhara est considéré comme le bouddha primordial, et de ce fait, il a préséance sur les cinq familles du bouddha appelés les cinq dhyani bouddha : Ratnassambhava, Aktchobya, Amitabha, Amoghassiddhi et Vairotchana. Ces cinq dhyani bouddha personnifient les cinq sagesses du bouddha : sagesse d'équanimité, sagesse semblable au miroir, sagesse du discernement de tous les phénomènes, sagesse semblable au miroir, sagesse accomplissant toutes actions éveillées, et sagesse de dharmakaya ou l'état naturel de toutes choses. Contrairement aux autres véhicules du bouddhisme, qui sont basés sur la voie de l'abandon du mal ou racine de la souffrance (en sanscrit : klesha) et de la transformation du mal en bien, le tantra propose de surmonter le mal et de l'identifier comme foncièrement pur. Appelée également la voie directe de " pure vision ", les pratiques tantriques visent à transmuter les cinq poisons qui sont : attachement-désir, haine-aversion, ignorance, jalousie, et orgueil, en cinq sagesses de bouddha.
Position : assise.
Présentation : port des couronnes représentant les cinq dhyani bouddha. Usage exclusif de la cloche, symbole de la sagesse et du vajra, symbole des moyens, les deux qualités indispensables sur le chemin spirituel.
Durée approximative : 40 minutes.
Entracte : 20 minutes
Prière d'offrande de serkyem, suivie par celle dédiée à Mahakala
Serkyemse traduit par des offrandes de fumigation, de liquide et de nourritures aux divinités ordinaires, et par extension, aux divinités supérieures comme Mahakala. Mahakala ou le " Protecteur noir" est l'aspect courroucé du Bodhissattva de la compassion dont nous connaissons l'aspect paisible sous la forme de Avalokitéshvara à quatre bras. Intimement lié aux pratiques de purification, le rituel de serkyemainsi que les prières d'offrande à Mahakala constituent des actes de sollicitude.
Position : assise.
Présentation : port de coiffe jaune. Usage des divers objets du rituel : cymbales, longues trompes, tambour.
Durée approximative : 25 minutes.
Louange à Palden Lhamo
Palden Lhamo est l'une des deux principales divinités protectrices du Tibet. Appelée " protecteur bleu ", son invocation date du 8e siècle lorsque le grand maître indien Padmassambhava qui introduisit le bouddhisme au Tibet, a confié à plusieurs divinités du Tibet la tâche de protéger la religion et le pays. L'autre divinité protectrice du Tibet : Nétchoung, est appelée " protecteur rouge ". Par ailleurs, les douze rayons en bleu et rouge, qui représentent ces deux divinités protectrices sur le drapeau du Tibet, confirme leur place quasi étatique au Pays des Neiges.
Position : assise.
Présentation : usage des cymbales et des tambours.
Durée approximative : 10 minutes.
Cérémonie de tenshouk et des prières de bons augures
Dans la tradition bouddhique, il est d'usage de solliciter des bouddha, bodhissattva et guides spirituels, de demeurer longtemps en vie pour le bien de tous les êtres. " Tenshouk " qui signifie " vivre durablement " est une catégorie importante des prières, qui vise à développer la dévotion pure mais surtout la compassion envers tous les êtres. Prières de bons augures qui concluent les cérémonies religieuses, diffusent les bénédictions, et expriment les meilleurs vœux de bonheur, de paix, de prospérité et d'épanouissement spirituel dans le monde.
Position : debout.
Présentation : port de coiffe jaune.
Durée approximative : 10 minutes.