1967 :
à Liège;
à Bourges;
à Caen;
1968 :
à Villeurbanne;
à Avignon;
à Arc-et-Senans;
à Besançon;
à Saint-Etienne;
à Grenoble;
à Venise;
à Milan;
à Thonon-les-bains;
à Bruxelles.
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La cuisine est un lieu symbolique ; le fait qu’elle soit blanche et froide rend plus cruelle encore les conditions de vie qu’elle implique. En outre, je ne crois pas aux vertus du misérabilisme, je ne crois pas aux vertus du message démagogique. Ce n’est pas la déshumanisation des personnages qui m’intéresse ; au contraire, c’est ce qui reste en eux de désir de vivre. Si je peux parler de ligne dans le choix des pièces que je monte, c’est cela. Les Petits Bourgeois montraient des gens qui ne peuvent plus vivre, Capitaine Fracasse, des gens qui veulent vivre malgré tout.
Ariane Mnouchkine
Propos recueillis par Colette Godard
Les Nouvelles littéraires, n° 2065, 30 mars 1967
Dans une pièce qui comporte plus de personnages qu'un drame épique de Shakespeare (30 acteurs) et où il y a autant d'humour que de colère, Wesker réussit ce que peu d'auteurs obtiennent : nous donner une véritable représentation de l'aliénation et non pas une simple explication.
Arnold Wesker n'idéalise pas les travailleurs. Il constate simplement les résultats du mode de vie qui leur est imposé et l'inhumanité qui pervertit l'air qu'ils respirent. La Cuisine est une pièce écrite sans revendication, sans protestation, sans prise de position simpliste. C'est une pièce sur la dignité humaine qui résonne en nous avec une incroyable authenticité.
Extrait du programme du spectacle