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du 04 au 14 février 2021

 Le Théâtre du Soleil & la vie brève - Théâtre de l'Aquarium accueillent le Théâtre du Radeau

Dans le cadre du festival BRUIT

Mise en scène et scénographie François Tanguy

Avec Frode Bjørnstad, Laurence Chable, Martine Dupé, Erik Gerken, Vincent Joly

Infos

Représentations

du mardi au samedi à 20h30
le dimanche à 17h
samedi 6 février à 15h et à 20h30

Durée du spectacle

1h30

Prix des places

De 12 € à 22 €
Abonnement de 10 € à 15 €

Location

En ligne
auprès du Festival d'Automne
© Jean-Pierre Estournet
© Jean-Pierre Estournet
© Jean-Pierre Estournet
© Jean-Pierre Estournet

À propos

© Dessin François Tanguy d’après photo Vincent Joly

– Enfin, c’est quoi le sujet de la pièce de théâtre ?
– Les métamorphoses d’un âne (le bonnet du sujet). Parer le rhapsode de tous les inconvénients et les miracles, des moindres objections narratives. On notera qu’en randonnée comme en navigation, on ne peut qu’ajuster le colportage des raisons, des échos, des motifs de toutes traversées, aux méandres des chemins et des houles, des courants et des gazouillis.
– Oui, mais c’est quoi ? Alors !
Nous répondrons : voilà, c’est le fruit, le fait de cet appareillage, travail de soutier. Qui maintenant est le vôtre. Ou encore le plateau de cette nouvelle assemblée-là, des « deux rives ». On est là quoi qu’il arrive puisqu’on s’y est rendu. Et donc, c’est ça le sujet : cette rencontre... en embarcadère disons de l’ânimatoire..., l’égarement d’un poème en cavale... contre les essieux des chars. Mais les cieux eux aussi en litige, et l’âme (est-elle) d’un monde en vacille... Vu de la Suisse, un précipité parmi les trous et les trouées de sens. Une retenue sans retenue, avec orchestre et sonatine en toute rigueur bandoulière. Une gravitation.
– Oui, ou tout autre, autrement, un recommencement, un chœur. On reprend.
25 octobre 2020,
François Tanguy, qui nous a quittés le 7 décembre 2022

C'est un théâtre qui parle du théâtre

C’est un théâtre qui parle du théâtre, avec les moyens du théâtre : ce n’est pas un théâtre de concepts ou de notions, Tanguy et le Radeau ne sont pas philosophes, même si, au bout, il y a sans doute une question posée et une réponse proposée à la vérité de quelque chose, une vérité du théâtre et non de théâtre. De même, ce n’est pas un théâtre politique, bien qu’il y ait un engagement de ce théâtre face à ce qui lui est public, à ce qu’il partage en commun avec tant d’autres. Ces données, philosophie et politique, investissent par en dessous ce théâtre dans des agencements qui emportent ses matières vers des devenirs imprévus.
C’est un théâtre où les planches jouent un rôle déterminant, les coulisses, les lumières, les sons, décomposés en paroles, en musique, recomposés un instant en quelque chose qui doit être de l’ordre du sens et de la sensation. 

C’est un théâtre de bois et d’acteurs qui aboutissent à ce que Tanguy appelle la contemporanéité : cela signifie sans doute dire son mot dans le débat autour de la représentation, la faire – sans en être le représentant – non pas à l’écart, mais au cœur même des affaires du théâtre. C’est déjà plein de théâtre, avec des fables parfois douloureuses et mélancoliques, parfois drôles et grotesques ; parfois l’un et l’autre mélangés en un motif – qui n’est pas seul et qui n’est pas le même.
Jean-Paul Manganaro,
François Tanguy et Le Radeau, P.O.L., 2008

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