du 31 janvier au 09 février 2020
D’après Cahiers de Vaslav Nijinski
Traduction Christian Dumais-Lvowski
Mise en scène Flavia Lorenzi
Avec Arman Saribekyan
Préparation corporelle Alex Sander dos Santos | Création lumière Lila Meynard | Création son Thérèse Spirli | Costumes Marie-Hélène Bouvet et Annie Tran
Cie Bruta Flor
06 75 84 17 14 | resa.nijinski@gmail.com
Au lendemain de l’Armistice, en janvier 1919, la femme de Vaslav Nijinski organisa un récital de danse à Saint-Moritz dans le salon de l’élégant hôtel Survetta, au profit de la Croix Rouge.
Nijinski devait danser devant la fine fleur de la haute société viennoise et suisse venues voir la plus ‘‘grande star’’ de l’époque. Enfin on allait profiter du temps de paix pour savourer un événement artistique exceptionnel.
« Je vais vous montrer comment, nous, les artistes, vivons, aimons, souffrons, comment nous créons nos œuvres », déclare Nijinski devant un public surpris, ahuri, pris de panique et… émerveillé.
Tel un animal enragé, si longtemps resté captif, il bondit sur scène, menaçant les spectateurs, mimant les horreurs de la guerre et les souffrances des soldats.
Spectacle terrifiant et à la fois extraordinaire de beauté qui va dévoiler au monde le terrible secret : le grand danseur est devenu fou.
Le soir-même, Nijinski commence à écrire ses Cahiers, une sorte de journal intime - un ultime effort de titan pour mettre de l’ordre et du sens dans son délire visionnaire. Deux mois plus tard il sera interné à l’hôpital psychiatrique. Il avait à peine 30 ans. Et ne s’en remettrait plus jamais.
C’est en ce 19 janvier 1919 que notre spectacle transporte les spectateurs.
Ce fût la dernière danse du Dieu Bleu.