du 18 janvier au 05 février 2017
Une création du Bal Rebondissant
Mise en scène Sarah Oppenheim
D'après des textes d'Ovide, Rainer Maria Rilke, Georges Rodenbach, Gwenaëlle Aubry...
Avec Jonathan Genet, Fany Mary, Jean-Christophe Quenon
Scénographie Aurélie Thomas
Travail plastique Louise Dumas
Son Julien Fezans
Lumières Cristobal Castillo
Remerciements à Gwenaëlle Aubry pour l'utilisation de ses textes : Notre vie s'use en transfigurations © Actes Sud 2007.
« Donnez-moi donc un corps ! » est un spectacle sur le sentiment étrange d'habiter son corps, et sur nos désirs et peurs de métamorphoses.
Il y a ceux qui ne se reconnaissent pas dans la glace et qui aimeraient se faire autre.
Il y a ceux qui ont perdu leur reflet et qui aimeraient juste être quelqu'un.
Il y a ceux qui se sentent trop à l'étroit dans un seul corps et qui aimeraient être plusieurs …
Et il y en a tant d'autres encore !
Donnez-moi donc un corps ! suivra le parcours de trois figures solitaires, trois êtres partant à la découverte de leur corps enfoui, celui que le reflet dans le miroir ou le regard de l'autre autorise rarement à se déployer. Le plateau sera leur terrain d'expérimentation, l'espace mental où les sensations invisibles à l’œil nu ou difficilement formulables peuvent prendre forme, tour à tour inquiétantes ou merveilleuses. Dépassant ainsi les frontières de l'enveloppe biologique et sociale, nous cheminerons dans les forêts intérieures de ces trois corps à la recherche d'eux-mêmes.
Leurs parcours sont pensés comme une variation à partir des Métamorphoses d'Ovide. À ces récits archaïques se mêlent d'autres textes plus contemporains, glanés au fur et à mesure de nos lectures : Rainer Maria Rilke, Georges Rodenbach, Fernando Pessoa, Franz Kafka, Milan Kundera, Gwenaëlle Aubry…
Le temps du spectacle sera celui du voyage de ces figures au bout d'elles-mêmes. Au cours de cette traversée onirique qui tient aussi du conte, les corps deviendront paysages, la parole se fera chant, et les éléments naturels reprendront peu à peu leurs droits sur le réel, jusqu'à ce que tout se perde dans la brume.
Nulle part, ô bien-aimée, le monde ne sera comme à l'intérieur de nous-mêmes…
Sarah Oppenheim
Nulle part, ô bien-aimée, le monde ne sera comme à l'intérieur de nous-mêmes…
Notre vie s'use en transfigurations, et de plus en plus mince le dehors disparaît.
Rainer Maria Rilke, Elégies de Duino
Dimanche 22 janvier 2017, à l'issue de la représentation : "Bord plateau" avec Gwenaëlle Aubry et l'équipe. Entrée libre.