du 21 au 29 septembre 2015
d’après Merlin ou la Terre Dévastée de Tankred Dorst
Une création collective de la Cie En Eaux Troubles
Avec et par : François Chary, Lucas Dardaine, Ghislain Decléty, Sylvain Deguillame, Paul-Eloi Forget, Antoine Formica, Léa Miriel, Alexandre Molitor, Sandra Provasi, Martin Van Eeckhoudt, June Van Der Esch & Irène Voyatzis
Mise en scène de Paul Balagué
Voici Table Ronde, la première partie de cette saga, la première saison de ce récit : l'aventure d'un groupe. Et voici le nôtre, de groupe, nos costumes de bric et de broc, nos trois allumettes pour créer un incendie.
Sur scène, il est un chœur qui respire ensemble, où chaque geste est amplifié par l'autre, et qui fait naître le théâtre par l'énergie commune.
Dans la pièce, c'est un magma. La représentation d'une Genèse fantasmée. Celle de notre planète, née dans une extraordinaire déflagration de forces primitives. Celle de notre civilisation, née au sein d'une humanité hétéroclite et instable, rassemblée par Merlin autour d'Arthur et de son utopie.
Hors scène, il est une tentative de réponse joyeuse et unie à ce monde trop seul, trop triste. Un clan qui prend tout ce qu'il trouve pour faire vivre son théâtre.
Il prend les corps jetés, dansés, qui marquent le passage du temps et de la vie. Il prend les mots, les chants, les vers et les insultes. Il prend tous les objets et tissus et machins trouvés dans l'immense tas des trucs créés par l'homme. Il prend des lampes, des sons d'eau, des planches de bois. Il recycle les pièces rapportées, les débris de notre monde. Il raconte frontalement, en jubilant. Il raconte au théâtre, dans l'artifice, dans la truculence, dans la violence, et dans un infini amour. Il raconte avec vous, avec nous, avec tous, dans la croyance qu'un ailleurs, qu'autre chose est possible, à la fois ici et très loin.
Merlin voilà, c'est l'histoire de la plante qui pousse au milieu des ruines.
On ne fera pas table rase du passé, on utilisera les cendres de l'ancien monde comme engrais pour la prochaine époque. Pour notre époque.
Paul Balagué