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Je me souviens.

du 01 au 10 juillet 2022

Après sa création en 2020, le Théâtre des Évadés reprend son spectacle "Je me souviens."

Texte et mise en scène Paul Platel

Avec Manon Falippou, Marianne Giraud, Estelle Gaglio-Mastorakis, Christian Jéhanin, Vincent Martin, Willy Maupetit, Jean-Paul Mura, Gaétan Poubangui, Jason Marcelin-Gabriel, Paul Platel

Collaboration artistique et aide à l’écriture Nicolas Katsiapis | Lumière Ugo Perez | Sons Louise Prieur

Avant cela, du 1er au 26 juin 2022, la compangie nous présentera sa deuxième création "Pardon Abel"

Infos

Représentations

du mercredi au vendredi à 19h30
le samedi et le dimanche à 15h

Durée du spectacle

durée estimée : 2h40 (avec l'entracte)

Prix des places

20 € (Individuels)
15 € (Collectivités, demandeurs d’emploi)
10 € (Étudiants - de 26 ans et scolaires)

Location

Individuels, auprès du Théâtre des Évadés
07 65 27 66 17 | theatredesevades@gmail.com
Collectivités, groupes d’amis
01 43 74 88 50 du mercredi au samedi de 11h à 18h
En ligne
Fnac | Théâtre Online

© Chloé Signès
© Chloé Signès
© Chloé Signès
© Chloé Signès
© Chloé Signès
© Chloé Signès

À propos

« Je me souviens » ou la fresque sociale d’un village menacé par la disparition.
L’usine du village ferme, il n’y a plus qu’un train sur deux dans la gare, on parle de supprimer des classes. Que peut-il donc se passer dans cette petite cité isolée du sud de la France pour qu'on ne parle plus d'avenir ? On y trouve toujours, pourtant, des hommes et des femmes comme Sonia, Lino, Rosette, Jacques, Roland, Baptiste, Gilles, Annick, Ernest ou Serge, qui résistent, et font rejaillir sur les remparts de pierres, des projets et des souvenirs qui dansent, qui affirment que oui, ils sont vivants…

C’est l’histoire d’une petite bande de trois adolescents qui fondent une radio locale, de Serge qui est amoureux de Sonia depuis l’enfance, d'un père et d'un fils cherchant à communiquer, d'une fan de Céline Dion voulant transmettre l'amour de son idole, d'Annick prête à tout pour vivre avec la femme de sa vie et d’un homme de théâtre déçu du monde.
Face à une situation économique et politique vide d'horizon, les habitants vont créer, à partir de leurs fantômes et de leurs rêves la promesse d'une vie nouvelle.

Note d'intention

L’intention est d’abord de créer une troupe. J’ai proposé pour cela à des comédiens de se réunir dans le but de travailler, jouer, se disputer, s’emporter, s’aimer, parler et penser le monde ensemble.

Au commencement, j’ai posé Amarcord, le film de Fellini, au milieu de la table. C'était notre point de départ. Ce film me hante, cette histoire ancrée dans une ville du Nord de l’Italie avec ses personnages drôles, grotesques et attachants qui pourtant applaudissent à l'apparition de la figure de Mussolini. Peu à peu, cependant, nous avons pris nos distances avec cette histoire. Nous avons gardé près de nous l’envie de créer une communauté isolée, oubliée, une cité à nous, un village.

Quelque part, dans mon esprit il y avait des figures volées à l'enfance dont je voulais m’inspirer, je leur ai créé une histoire et j’ai partagé avec chaque comédien le destin de chaque personnage, de telle sorte qu'il puisse se confronter avec celui des autres afin de former une fresque claire. Le personnage doit devenir le meilleur ami de l’acteur. Il faut que celui-ci le suive de tout près, connaisse quelques- uns de ses drames, de ses secrets. Le texte est arrivé tard, l’important était d’abord de créer des protagonistes et des trajectoires.

Faire sortir de terre ces personnages de la classe populaire, vivant dans ce village imaginaire, quelque part dans le Sud-Est de la France, avec chez chacun des rêves brisés, le sentiment d'être au pied de murs trop hauts.

Parler de chemins de vie. Nous sommes des terreaux fertiles, nous avons fait une ou plusieurs rencontres qui nous ont forgés, qui ont fait ce que nous sommes. À la recherche de nos maîtres, certains nous montrent le sentier vers le Soleil, d'autres le sentier vers les larmes.

Le néo-réalisme italien est une grande inspiration pour moi, et avec la troupe nous nous sommes échangés de nombreux films (Mamma Roma de Pasolini, Rocco et ses frères de Visconti, Le voleur de bicyclette de De Sica). Ce que j'aime chez ces artistes, c’est qu’ils sont des témoins d’une classe populaire. Ils montrent leurs personnages dans leur pleine méchanceté et dans leur infinie générosité.

Pour finir, j’avais envie d’une épopée : raconter une histoire. Mon envie profonde est d’être un conteur, un metteur en scène qui cherche à trouver l'outil capable d’emporter dans un pays lointain. Persuadé que ma génération de théâtre renouera avec l’épique, j’ai intensément envie d’en faire partie.

Paul Platel

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