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Une nuit dans la montagne

de Christophe Pellet

du 07 novembre au 07 décembre 2008

Le Théâtre du Soleil

accueille

Le Théâtre de l'Erre

Mise en scène  Jacques David 

Scénographie et costumes Jean-Luc Taillefert | Création sonore Christophe Séchet et Louise Gibaud | Création vidéo Erwan Huon | Création lumière Laurent Nennig

Avec Sébastien Accart, Lucas, Sylvie Debrun, Anne Engstrandt, Dominique Jacquet, Silvana Pintozzi, Nathalie Ortega, Julia Rees, Sabine Revillet, Lucie, Caroline Arrouas, Hilde Jensen

Coproduction ARCADI et Fontenay-en-Scène, avec le soutien de Beaumarchais, l’ADAMI, la DRAC Ile de France, la participation artistique du JTN et d’un partenariat avec Lilas en Scène, commande d’écriture du Théâtre de l’Erre, aide à l’écriture de la DMDTS, texte écrit à La Chartreuse et publié à L’Arche.

Infos

Représentations

du 7 novembre au 7 décembre à 20h30
Le dimanche à 17h
Relâche les 10, 20, 21 et 24 novembre
et 1er décembre

Location

Reservation au 01 43 74 24 08

À propos

Anne Engstrandt est écrivain – elle revoit son ancienne amante, Sylvana Pintozzi, actrice fameuse, mais sur le déclin, dans un vieux théâtre délabré dont celle-ci est propriétaire. L’actrice déchue veut refonder ce théâtre, mais hélas, elle tombe dans le vide et meurt, peut-être poussée par son jeune amant, le « petit renard », étrange silhouette, errante et mutique. C’est la première partie intitulée « Une nuit dans la montagne ».

Anne Engstrand revient dix ans plus tard dans ce lieu avec une jeune architecte, Hilde qui fera de ce vieux théâtre un restaurant. Un nouvel amour, un nouvelle aventure, un nouvelle vie.

Elle aperçoit soudain le « petit renard » – celui-ci a retrouvé mystérieusement la parole. C’est la seconde partie : « Un château dans les nuages ».`

Enfin, l’épilogue: « Le Jour de la résurrection » : le lieu est redevenu un théâtre, dirigé par une femme d’âge mûr, Julia Rees. Hilde apparaît alors, éteinte, un manuscrit à la main, seule, Anne ayant disparu. On découvre que le manuscrit est la pièce de théâtre qui racontera l’histoire (d’amour et de création) de Sylvana, d’Anne, du « petit renard », et de Hilde.

une métaphore, poétique et romantique

2ème volet du projet BÂTISSEURS DE NUAGES qui comprend la création d’un diptyque (Quand nous nous réveillerons d’entre les morts d’Henrik Ibsen, suivi d’Une nuit dans la montagne de Christophe Pellet) et l’association d’un auteur contemporain, Frédéric Vossier.

Une nuit dans la montagne – le titre vient tout droit de la pièce d’Ibsen : la montagne à gravir, éprouver le sublime, l’absolument haut et grand, l’infini, dans les hauteurs, au-delà des nuages, l’ascension. Cette « Montagne » est l’enjeu des personnages de Quand nous nous réveillerons d’entre les morts. Mais que projettent-ils chacun dans cette « Montagne » ? C’est une belle métaphore, poétique et romantique, qui vise à souligner combien le fait de vivre pleinementest selon Ibsen une « mégalomanie ». Est-ce possible ? N’est-ce pas l’état fragile et flottant de création : cette quête d’ascension et de montée, d’affrontement et de dépassement de soi-même ? le lieu d’un combat ?

Le texte de Pellet questionne la liberté individuelle– sa puissance, le désir dont elle est grosse : gravir la « Montagne », c’est sûrement assumer la « folie » de cette liberté qui se fracasse, selon Pellet, en digne héritier d’Ibsen, sur l’emprise sociale. La liberté de créer,

d’aimer, de rencontrer, de jouir… la liberté d’être quelqu’un… Pellet avec Une nuit dans la montagne offre des portraits – des portraits d’individus qui aspirent à cela, à cette liberté. On pourrait alors le définir comme le portraitiste des libertés actuelles. Un portraitiste singulier, qui aime dessiner des portraits, mais des portraits en devenir ; la liberté, c’est du mouvement et Pellet dessine ces mouvements sur des longues durées.

Et nul doute que Pellet, là aussi, en écho à Ibsen, dessinait le sien, son autoportrait. Anne Engstrandt, c’est lui. Aussi la pièce fourmille-t-elle de références à l’œuvre d’Ibsen que l’on peut deviner au fil de la lecture. Le texte est bien le fruit de ce qu’il nomme alors « une filiation, une perpétuation du plaisir de lectures éprouvées ».

Extrait du dossier artistique du spectacle

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