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LES MOINES DE GYUTO

Le 09 mars 2004

Le Théâtre du Soleil

accueille

pour un concert exceptionnel

LES MOINES DE GYUTO

le mardi 9 mars 2004 à 20h

Après leur première venue en 1998, les moines de Gyuto sont de retour à la Cartoucherie pour un concert exceptionnel de chants sacrés issus de la tradition du rituel tantrique tibétain.

Prix des places

Tarif plein : 20 € - Collectivités, étudiants, chômeurs : 15 €

La recette sera intégralement reversée au monastère de Gyuto (Inde) afin de soutenir la communauté monastique et au Bureau du Tibet (Paris) pour ses actions culturelles.

Le monastère de Gyuto

     C'est au Tibet, le " Toit du Monde ", deux fois millénaire que l'essor de la spiritualité a pu s'épanouir au point de toucher tous les aspects de la vie du peuple tibétain. Depuis l'arrivée du bouddhisme, importé d'Inde au 7ème siècle, les communautés monastiques ne cessèrent de s'étendre, jusqu'à l'invasion du Tibet par la Chine. Quatre grandes écoles ont vu le jour : Nyingma, Kagyu, Sakya et Guélouk. Jetsun Sherab Sengué (1383-1445) fut chargé par le fondateur de l'école Guélouk, Jé Tsongkhapa (1357-1419), de diffuser la tradition tantrique, en tibétain, "Gyu". Il fonda notamment le collège tantrique de Gyumé dans le Tibet central. Jetsun Kunga Dondrub (1419-1487), héritier du premier Dalaï-Lama, créa en 1474, le collège tantrique de Gyuto. Depuis cette date, 120 abbés s'y succédèrent ; environ 35 chefs spirituels de l'école Guélouk sont issus du collège de Gyuto. Le monastère accueillait des élèves venus du Tibet, de Mongolie, de Kalmoukie, de Bouriatie et de l'ensemble des régions himalayennes.

Les trois principaux responsables du monastère sont nommés par Sa Sainteté le Dalaï Lama: l'Abbé supérieur, responsable des études ; le Maître de cérémonie, responsable de la discipline et de la gestion ; et le Maître du rituel, responsable des pratiques liturgiques. Les élèves appelés à devenir des moines de très haut niveau, étaient astreints lors d'études extrêmement longues, à une discipline sans faille, les obligeant à des entraînements poussés, extrêmement rigoureux dans le respect de la tradition.

Après l'invasion du Tibet par la Chine en 1959, le monastère fut reconstitué dans l'extrême Nord-Est de l'Inde sous la direction de Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Aujourd'hui le monastère compte plus de quatre cents moines. Outre les jeunes élèves, le monastère accueille également des docteurs en philosophie, issus d'autres monastères de l'école Guélouk afin de parfaire leur formation tantrique.

Au Gyuto, la durée moyenne de la formation est de 18 à 30 ans. La voix est spécialement travaillée, non seulement en vue d'obtenir les sons les plus graves possibles, mais aussi afin de pouvoir se maintenir pendant des heures dans ce registre extrême. Destiné à invoquer une divinité ou un énergie particulièrement porteuse de bénédiction, de paix et de compassion, ces chants sacrés résultent de l'émission simultanée d'un double son, grave et aigu produisant des vibrations harmoniques et des résonances profondes. Ceux qui entendent pour la première fois un cérémonial tibétain sont toujours étonnés par cette technique très spéciale. L'émission vocale utilise parfois des glissés de gorge très soulignés mais surtout se sert de la bouche et de la gorge comme d'un filtre-modulateur, toujours en état de lente évolution d'un phonème à l'autre. En répétant, pendant de très longues durées un phonème ou un groupe de phonèmes, le méditant tente d'assimiler les forces que ces phonèmes symbolisent. Il essaie de réaliser sa propre transformation en s'identifiant à eux par la construction et la fonction du mantra.

Chants d'offrande et chants sacrés des moines du monastère de Guyot

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