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La Rue

du 15 au 25 septembre, puis du 5 au 10 octobre 2021

D’après le roman d’Isroël Rabon traduit du yiddish par Rachel Ertel
Adaptation Jean-Pierre Jourdain et Marcel Bozonnet

Mise en scène Marcel Bozonnet en collaboration avec Pauline Devinat

Avec Stanislas Roquette (le soldat), Lucie Lastella (Josefa, artiste de cirque), Jean Sclavis (Le vieux marionnettiste juif)

Dramaturgie Judith Ertel | Marionnettes Emilie Valantin | Scénographie Adeline Caron | Costumes Renato Bianchi | Lumières Philippe Catalano | Live électroacoustique Gwennaëlle Roulleau | Vidéo Quentin Balpe

Infos

Représentations

Du mardi au samedi à 20h30,
Représentation supplémentaire le dimanche 10 octobre à 16h
Rencontre avec Rachel Ertel (traductrice du roman), Marcel Bozonnet et une partie de l'équipe le samedi 18 septembre à l'issue de la représentation

Durée du spectacle

1h20

Prix des places

22 € (Individuels)
15 € (Collectivités, demandeurs d’emploi )
10 € (Étudiants - de 26 ans et scolaires)

Location

individuels :
06 44 02 73 30 | ThéâtreOnline | BilletRéduc
collectivités, groupes d’amis :
01 43 74 88 50
© Pascal Gely
© Pascal Gely
© Pascal Gely

À propos

L’itinéraire d’un soldat démobilisé après quatre années de guerre (contre les armées prussiennes d'abord et bolchéviques ensuite). Une errance onirique à travers une ville inconnue entre rêve et réalité. Le parcours d’un homme déplacé que l’expérience de la guerre arrache à sa langue, le yiddish, à son monde, celui du shtetl, et rejette à la marge.

 Une traversée fulgurante, poétique de la ville de Lodz, où surgissent aussi les souvenirs d'enfance et de guerre et où les rencontres parfois juste effleurées, ouvrent un champ de tendresse et de beauté...
La mise en scène de Marcel Bozonnet, nous entraine dans un voyage palpitant au coeur des avant-gardes de la culture yiddish.

Présentation de Rachel Ertel

La rue, roman inclassable, se situe quelque part entre Joseph Roth, Kafka, Bruno Schultz et Hermann Ungar, entre Otto Dix, Chaïm Soutine et Georg Grosz. Récit d'un soldat démobilisé vers 1920, après quatre années de guerre contre les armées prussiennes d'abord et bolchéviques ensuite, c'est une longue errance hallucinée à travers une ville, à travers la mémoire, à travers un univers où la frontière entre le rêve et la réalité est brouillée, où le fantastique, le grotesque, le macabre se mêlent. Pour échapper à la rue, le narrateur se réfugie dans des caves moisies, dans des hospices louches où grouille une humanité constituée de monstres et de fous des enfers de Bosch. Pour échapper à la faim, il va s'engager comme homme-sandwich dans un cirque dont l'arène devient le symbole du monde.

Pour tromper la solitude il va côtoyer des clowns moribonds, des athlètes entre amour et mort, des poètes suicidaires, venant la nuit réciter leurs vers dans des théâtres vides. Chacun lui fera le récit de sa vie. Cauchemars savamment distillés par une voix narrative, toujours la même et toujours différente, dont on ne sait si elle est celle des personnages qui peuplent le roman ou les hallucinations, du héros anonyme. Espaces clos disloqués par la parole qui entraîne le lecteur dans des périples insensés à travers le monde. Temps déchiqueté par des oscillations incessantes entre présent et passé, faisant surgir des scènes de guerre, de chevaux éventrés, d'hommes ensanglantés pris en croix par le gel dans l'immensité de la steppe d'Ukraine.
Rachel Ertel

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