Pour Tambours sur la digue, les comédiens ont appris à jouer des tambours coréens (Samulnori) auprès du grand maître Kim Duk-Soo.
Celui-ci a donné une master class et des représentations au Théâtre du Soleil en février 2000. L'apprentissage s'est ensuite poursuivi pendant six mois auprès de Han Jae Sok, élève de Kim Duk-Soo.
Voici un texte sur le Samulnori écrit par Jacques-Yves Le Docte à l'occasion de la venue de la troupe de Kim Duk-Soo au Festival d'Automne à Paris en 2002, consacré à la Corée, et un texte sur le P'ansori, écrit par Daniel Bouchez.
"Le roulement des tambours janggo et buk s'élève peu à peu. Viennent ensuite le son long, doux et profond du large gong jing et celui du petit gong, le kkwaenggwari. Les gestes sont vifs, précis. Le rythme se tend, s'accélère et gagne progressivement une intensité vibrante. L'espace sonore s'ouvre et la voix rugueuse lance sa prière : Binari. Sur la scène, une table d'offrandes. Fruits, biscuits et riz. Et une tête de cochon,
symbole de prospérité. Traversant la salle, les musiciens s'approchent de l'autel, allument un bâton d'encens et boivent un peu d'alcool avant de glisser un billet dans la gueule du porc. Solennelle et puissante, la musique porte leurs vœux de bonheur, de réussite et d'abondance (.../...)."
Jacques-Yves LE DOCTE
Texte extrait du programme de la 31e édition du Festival d'Automne à Paris - Corée 2002, p. 15