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La musique

Jean-Jacques Lemêtre compose les musiques des spectacles du Théâtre du Soleil depuis Mephisto (1979).

© Michèle Laurent
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© Martine Franck / Magnum Photos
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© Michèle Laurent
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à propos

Nous vous proposons de lire ci-dessous un entretien mené par Jean-Claude Lallias en 2003 dans lequel Jean-Jaques Lemêtre parle de son approche de la musique et du théâtre (La musique du vers à soi);

Quelques textes d'Hélène Cixous qui découlent de leur collaboration artistique (Jean-Jacques l'Orchestre (2013), Pour Jean-Jacques Lemêtre (2010), J.-J. L. au fil de l'autre (2010), Le secret du dernier des dieux (2010), La langue du temps errant (2004).

Dans Mesure pour mesure (1984), Jean-Jacques Lemêtre nous parle de la création des musiques des Shakespeare.

Le tumulte sonore indien (2016) aborde la création sonore d'Une chambre en Inde.

Vous trouverez également deux textes de Josette Féral (Un être singulier (2010) et Babel Orchestra (2013).

La revue Le Cercle n°4 entièrement consacré à J.-J.  Lemêtre (l'Esprit de la musique, 2010)..

 

Un entretien au moment de la création musicale des Éphémères.

Une vidéo, sortie de nos archives, dévoilant les coulisses des répétitions musicales de Mephisto en 1979 (et en allemand), première collaboration entre Jean-Jacques Lemêtre et le Théâtre du Soleil.

Une autre archive, de l'Ina, au sujet de l'Indiade (1987), au cours de laquelle Ariane nous parle, notamment, de sa vision de la musique au thêatre, et ou nous pouvons entendre des extraits de la création musicale de Jean-Jacques Lemêtre.

Entretiens, photos et croquis des instruments de musique qui ont servi à la création musicale de L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge, sont à consulter sur le site dédié à l'histoire de ce spectacle ici : Sihanouk, archives inachevées.org

Vous pouvez retrouver les CD des musiques des spectacles sur notre page Librairie.

Jean-Jacques L'Orchestre

Dessin Catherine Schaub, "Le Fol Espoir", 2010

 

La musique de Jean-Jacques Lemêtre ? Elle a dû naître en Asie Mineure. Elle vient des montagnes et des gouffres, apportant l'exaltation et les tempêtes.

Elle n'accompagne pas, elle n'illustre pas, elle ne décore pas, elle est la voix qui dit au personnage qui erre dans le théâtre :

''Je t'écoute. Quand tu perds la raison, quand affolé d'angoisse, ou de douleur, tu ne trouves plus tes mots, je t'entends, quand tu cries de colère, je transforme tes grincements rauques en tempêtes majestueuses.''

Sans elle les phrases qui combattent sur la scène sècheraient en tombant des lèvres des acteurs. Elle arrose de sang et de larmes les âpres monologues de ces rois et ces reines égarés que sont les habitants du pays-théâtre. Quand tout est fini, elle respire plus loin. Le jour où Hamlet rend son âme au destin et confie à l'auteur, son ami Horatio Shakespeare,

le soin de porter la pièce au delà de la mort, elle est là, elle est la langue qui chante quand ''the rest is silence'', quand l'anglais ou le français ou l'espagnol se taisent, elle continue, elle est l'air qui n'oublie pas, qu'on n'oubliera jamais.

La mer qui porte la pièce de théâtre dans ses bras d'un continent à l'autre, d'un bord à l'autre bord, c'est la musique de Jean-Jacques. La ''pièce'', comme on dit en français, un morceau, une partie, plus grande et plus petite que le tout, Jean-Jacques la recueille et la nourrit.

Chaque fois que j'ai écrit ''une pièce'' pour le Théâtre du Soleil, je savais et je sentais que j'assemblais un vaisseau que la mer attendait pour lui donner mouvement, histoire, destin. C'est une métaphore, pensez-vous ? C'est pourtant la vérité du théâtre : il s'agit d'une alliance vitale entre le texte, embarcation taillée dans une langue à mots, et les éléments très puissants qui la portent au plus loin. J'écris sur le sol, sachant que Jean-Jacques Lemêtre jouera à lui seul les divinités multiples et passionnées qui font et défont les intrigues nerveuses des créatures humaines. Imagine-t-on L'Iliade sans l'orchestre des Dieux ? Elle ne serait qu'un tas de fantômes.

Hélène Cixous, 1er mai 2013

 

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